Le Pape François avait déjà parlé du Génocide Arménien, ce qui avait offusqué la Turquie d'Erdogan..
La Turquie a annoncé en avril 2015 qu’elle rappelait pour consultations son ambassadeur au Vatican, après les propos du pape qui a prononcé, pour la première fois, le mot de génocide au sujet des massacres des Arméniens il y a 100 ans.
« Notre ambassadeur au Vatican, M. Mehmet Pacaci, est rappelé en Turquie pour consultations », a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères turc, après avoir convoqué le représentant du Vatican à Ankara.
Réaffirmant les propos tenus un peu plus tôt par le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, le ministère a estimé que les déclarations du pape étaient incompatibles avec des faits historiques et légaux.
Il a accusé le pape François d’avoir un point de vue sélectif de l’époque de la Première Guerre mondiale, d’ignorer les atrocités endurées par les Turcs et les musulmans qui ont perdu la vie, et de ne se consacrer qu’aux chrétiens, et surtout aux Arméniens.
Le ministère a ajouté que les propos du pape constituaient une sérieuse déviation par rapport au message de paix et de réconciliation qu’il avait transmis lors de sa visite en Turquie en novembre dernier.
« Nos opinions sur ce sujet ont été clairement énoncées quand le représentant du Vatican a été convié à notre ministère aujourd’hui dimanche », toujours selon le communiqué.
Citant un document, signé en 2001 par le pape Jean Paul II et le patriarche des Arméniens, François a qualifié les massacres des Arméniens de premier génocide du XXe siècle.
Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l’empire ottoman. Nombre d’historiens et plus d’une vingtaine de pays, dont la France, l’Italie et la Russie, ont reconnu le génocide.
La Turquie affirme pour sa part qu’il s’agissait d’une guerre civile, doublée d’une famine, dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
En 2014, le président Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, avait présenté pour la première fois des condoléances aux Arméniens, sans pour autant cesser de contester toute volonté d’extermination.
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